Question peu claire. En quoi la poésie et l'autobiographie sont-elle liées? ... On ne peut pas vraiment dire que les deux genres soient "intimement" liés... Le seul texte de notre programme qui mêle les deux est le poème de Supervielle... le genre privilégié de l'autobiographique demeure sans conteste le roman. La poésie s'engage, ou n'est qu'un objet esthétique... mais ce n'est pas le genre privilégié pour raconter son enfance, ses fêlures, ses souvenirs...
Apollinaire en employant un JE lyrique (centré sur les émotions, sur le chant de l'âme...) évoque bien des souvenirs autobiographiques, mais ils sont aussitôt fantasmés et mis en scène...et on ne peut réduire sa poésie à un simple texte autobiographique.
Qu'est-ce qu'un trope ? (texte de Sarraute)
Le principe du trope est peut-être un peu compliqué à manier pour l'instant... vous pouvez donc oublier dès lecture ce que j'écris: un "tropisme" est un terme de biologie, dans lequel un mouvement d'approche ou de recul est provoqué par une excitation extérieure telle la lumière ou la chaleur. Il s'agit d'un mouvement instinctif indépendant de notre volonté provoqué par des excitations extérieures. En 1956, Sarraute utilise ce terme en littérature pour rendre compte des mouvements qui agitent les rapports inter-personnels, comme le non-dit, le pré-langage... Il s'agit ainsi de l'expression involontaire de nous-même se déployant à l'occasion d'une sollicitation extérieure qui est, pour la littérature, le langage... Sarraute travaille au corps cette idée de langage, et d'acte de communication peu évident.
Dans le texte de Sarraute, on parle des limites de la langue. Les
points de suspension, en plus d'être des ruptures de la réflexion ne peuvent-ils représenter ces limites de la langue ?
Oui, certainement, la ponctuation est un enjeu , celui d'une rupture de la réflexion, ou d'une continuité de la réflexion dans le silence, car, cette réflexion serait "incommunicable" (comment communiquer le fait qu'on ne trouve pas sa mère la plus belle?), limite de la langue, puisque l'idée de la petite fille lui semble non "exprimable". Les indéfinis aussi traduisent cette limite.
Que penser de la remarque d'un professeur sur la feuille de bilan de l'oral blanc, qui insiste (lourdement) sur l'autocensure dans dans Sarraute ?
L'autocensure se traduit par la difficulté de la petite fille à nommer les faits tels qu'ils lui apparaissent , tels qu'elle les ressent. Les points de suspension feraient partie de cette autocensure, le langage ne peut pas exprimer l'inexprimable, sinon par des silences, et ces phrases coupées... de même les indéfinis utilisés sont autant de parade pour s'auto-censurer sur le fait qu'elle puisse penser/écrire que sa mère est moins belle que la poupée . Autocensure car culpabilité.
Sinon, un professeur n'insiste jamais "lourdement", mais "avec passion"...;)
En fait, vous l'aurez compris, chez Sarraute, l'enjeu est le langage.
Comme dire, ou ne pas dire, comment la communication se bloque-t-elle, ou s'emballe-t-elle...
Lorsqu'on parle du dénouement de Dom Juan, par quoi peut-on remplacer, à l'oral, l'expression "effets spéciaux" ?
Franchement, l'expression "effets spéciaux" ne me choquerait pas du tout dans un commentaire de Dom Juan...Elle ne me semble pas anachronique, puisqu'il y a effectivement, scénographiquement, dès le XVIIème, recherche d'illusion et de merveilleux par les changements de décors à vue, les feux d'artifice, l'apparition de spectre, le fracas du tonnerre...
Les effets spéciaux ne sont pas une invention de Spielberg...;)
Sinon, vous pouvez tenter "effets scéniques"...
Qu'est-ce qu'un trope ? (texte de Sarraute)
Le principe du trope est peut-être un peu compliqué à manier pour l'instant... vous pouvez donc oublier dès lecture ce que j'écris: un "tropisme" est un terme de biologie, dans lequel un mouvement d'approche ou de recul est provoqué par une excitation extérieure telle la lumière ou la chaleur. Il s'agit d'un mouvement instinctif indépendant de notre volonté provoqué par des excitations extérieures. En 1956, Sarraute utilise ce terme en littérature pour rendre compte des mouvements qui agitent les rapports inter-personnels, comme le non-dit, le pré-langage... Il s'agit ainsi de l'expression involontaire de nous-même se déployant à l'occasion d'une sollicitation extérieure qui est, pour la littérature, le langage... Sarraute travaille au corps cette idée de langage, et d'acte de communication peu évident.
Dans le texte de Sarraute, on parle des limites de la langue. Les
points de suspension, en plus d'être des ruptures de la réflexion ne peuvent-ils représenter ces limites de la langue ?
Oui, certainement, la ponctuation est un enjeu , celui d'une rupture de la réflexion, ou d'une continuité de la réflexion dans le silence, car, cette réflexion serait "incommunicable" (comment communiquer le fait qu'on ne trouve pas sa mère la plus belle?), limite de la langue, puisque l'idée de la petite fille lui semble non "exprimable". Les indéfinis aussi traduisent cette limite.
Que penser de la remarque d'un professeur sur la feuille de bilan de l'oral blanc, qui insiste (lourdement) sur l'autocensure dans dans Sarraute ?
L'autocensure se traduit par la difficulté de la petite fille à nommer les faits tels qu'ils lui apparaissent , tels qu'elle les ressent. Les points de suspension feraient partie de cette autocensure, le langage ne peut pas exprimer l'inexprimable, sinon par des silences, et ces phrases coupées... de même les indéfinis utilisés sont autant de parade pour s'auto-censurer sur le fait qu'elle puisse penser/écrire que sa mère est moins belle que la poupée . Autocensure car culpabilité.
Sinon, un professeur n'insiste jamais "lourdement", mais "avec passion"...;)
En fait, vous l'aurez compris, chez Sarraute, l'enjeu est le langage.
Comme dire, ou ne pas dire, comment la communication se bloque-t-elle, ou s'emballe-t-elle...
Lorsqu'on parle du dénouement de Dom Juan, par quoi peut-on remplacer, à l'oral, l'expression "effets spéciaux" ?
Franchement, l'expression "effets spéciaux" ne me choquerait pas du tout dans un commentaire de Dom Juan...Elle ne me semble pas anachronique, puisqu'il y a effectivement, scénographiquement, dès le XVIIème, recherche d'illusion et de merveilleux par les changements de décors à vue, les feux d'artifice, l'apparition de spectre, le fracas du tonnerre...
Les effets spéciaux ne sont pas une invention de Spielberg...;)
Sinon, vous pouvez tenter "effets scéniques"...
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